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Les musiques arabes

Aperçu historique

La Djahiliya, la période pré-islamique jusqu'en 632

Dans les ouvrages consultés, les plus anciens documents retrouvés décrivant les pratiques musicales arabes datent du VIème siècle après J.C., 100 à 150 ans avant l'avènement de l'Islam en 632.


La Djahiliya désigne dans le Coran la période pré-islamique caractérisée par la présence dans la péninsule arabique d'un panthéon d'idoles. La société était alors divisée en tribus et la loi qui prévalait était celle de la solidarité tribale.

Néanmoins, cette période « d'ignorance » remonte à beaucoup plus loin, peut-être plus d'un millénaire.


Sa vie musicale était centrée sur la qaïna, quiyan au pluriel. Etablie dans les cités commerçantes importantes de la péninsule, Médine, la Mecque, du Yémen, sa fonction n'avait rien d'équivoque, courtisane dispensant chant, boisson et sensualité. Elle pouvait être indépendante ou être au service d'un seul maître. Nombre de nobles ou seigneurs abritaient dans leurs palais un grand nombre de quiyan.Leur talent consistait à déclamer les vers des grand poètes de l'époque, mais aussi de les chanter. Cela supposait donc qu'elles maitrisaient parfaitement et la langue, et l'art du chant et de l'improvisation.

Durant cette période, deux styles d'art vocal se sont individualisés

  • les chants des peuples sédentaires, en particulier celui des quiyan

  • les chants des peuples nomades, celui des chameliers, plus rudimentaire et rythmés sur le pas du dromadaire

L'art des quiyan, très apprécié a prospéré bien après l'apparition de l'Islam, jusqu'au IXème siècle. Leur art vocal, très élaboré, dans le fond et la forme a caractérisé cette Djahiliya. Ces chants, bien qu'arabes de part l'origine, la répartition géographique et la langue ont du être malgré tout influencés par les cultures voisines. Dans ces grands centres commerciaux où elles étaient établies, on retrouvait dans la population, des Persans, des Egyptiens, des Byzantins ou des Ethiopiens. Toutes les religions et les païens cohabitaient.

Les chants des quiyan, malgré toutes ces influences étrangères, issus et reflets de la grande poésie contemporaine ont gardé leur caractère typiquement arabe.


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