Rentrant chez lui, en passant devant le port de Lorient, Omar fut attiré par un attroupement ; il s’approcha et vit un homme en train de se noyer. L'homme était tout près du bord et pouvait attraper les mains qui se tendaient pour le sauver. Les gens lui criaient sans cesse :
- Donne-nous ta main ! donne-nous ta main !
Mais l’homme se débattait sans cesse, avalant gorgées d’eau sur gorgées d’eau. Il refusait d’attraper les mains qui se tendaient devant ses yeux.
Omar s’approcha et pensa reconnaître son voisin
- Ecartez-vous tous ! dit-il, c’est mon voisin. Il est tellement avare qu’il ne vous donnera jamais rien, même pas sa main.
Puis Omar s’approcha encore plus près et tendit la main à son voisin en lui disant :
- Tiens ! Prends ma main.
Et son voisin s’accrocha immédiatement à cette main tendue qui lui était offerte, sans hésiter.
C'est ainsi qu'il fut sauvé de la noyade.