Omar avait décidé de vendre sa maison. Le prix était modeste et trouva vite acquéreur en la personne de son voisin.
- Je veux bien te la vendre mais à une seule condition, lui dit Omar
- Laquelle ?
-
Je souhaiterais laisser ce clou que tu vois, dans ce mur. Il a une
grande valeur affective, il a été planté de la main de mon ancêtre. Lui
même y était très attaché. Embarrassé, je veux bien te vendre la maison
mais, pas le clou.
- Ton souhait est exaucé Omar, ce clou ne m’intéresse nullement.
- Merci infiniment, cher voison, ton cœur est bon.
Dans le contrat de vente, cette clause fût précisément inscrite. Omar reste propriétaire du clou !
Son ancien voisin s’installe donc dans sa nouvelle demeure. Quelques jours passent et Omar vient lui rendre visite.
- Bonjour cher ami, je viens rendre visite à mon clou. Je t’en prie, lui dit-il, touché par cette attention.
Trois jours plus tard, Omar frappe à la porte :
- Bonjour, j’accroche mon sac à mon clou, le temps d’aller boire un thé avec des amis !
- Je t’en prie.
Une semaine passe et Omar vient avec un quartier de viande.
- C’est une offrande pour mon ancêtre, n’y touche sous aucun prétexte ! Il l’accrocha au clou.
Cette
fois, Omar ne vint plus rendre visite à son clou mais passait tous les
jours en cachette pour vérifier que la viande y restait bien accrochée.
Les mouches et les vers commençaient à pulluler dans une odeur de plus
en plus nauséabonde.
Incommodé par cette odeur insoutenable, l’homme chercha Omar et finit par l’attraper :
- Tiens! Je te rends ta maison, ne me donne aucune pièce, je veux simplement partir loin de cette infection.
C’est ainsi qu’Omar a récupéré sa maison, grâce à …un clou.