Le rythme est l’élément indispensable à toute ligne mélodique en musique arabe.
Sa présence guide, dessine et met en valeur la richesse et l’inventivité de l’instrument ou de la voix. Il est vital au sens propre. Sans lui, la mélodie n’a plus de sens, elle est comme immobile, sans vie.
Il est à la fois le pouls, la circulation, la respiration, le mouvement. Il invite tous les sens.
La musique arabe étant homophone, instruments et voix jouant ou chantant la même mélodie avec les mêmes articulations, c'est le rythme qui va expliquer la richesse et la variété des combinaisons si agréables à nos oreilles.
Le principe fondamental de la rythmique arabe est la périodicité. Les cycles qui se répètent ont la même durée et/ou accents. Les battements forts et faibles seront joués avec la même succession.
Cette périodicité est appelée dawr ou daour.
L'accent fort ou grave est appelé Doum, il est frappé au centre de la membrane de l'instrument, en général avec la paume de la main.
L'accent faible, Tak, est frappé sur le bord du tambour, avec les doigts. Le son est plus sec, plus aigu.